La bronchiolite aigue est un enjeu de santé publique. Le traitement est uniquement symptomatique avec une évolution habituellement favorable sous 8 jours. Depuis la saison de bronchiolite 2022 2023 l’hôpital femme mère enfant de Bron a mis en place un protocole d’hospitalisation à domicile (HAD) pour des enfants atteints de bronchiolite aigüe.
Les enfants sont hospitalisés dans un service de l’HFME et surveillés pendant un minimum de 24h. Si l’enfant est stable et que les parents sont d’accord, il est envoyé en HAD. Un courrier notifiant le début de l’HAD est envoyé le jour même au médecin libéral déclaré par les parents comme suivant l’enfant pour l’informer du début de l’HAD.
Durant l’HAD, l’enfant reçoit des visites quotidiennes d’infirmières. Concernant le suivi médical, seule la visite d’évaluation pour clôture d’HAD est obligatoire. Des visites de réévaluation médicale peuvent être demandée par l’infirmière de l’HAD pour des affections intercurrentes ou envisager l’adressage aux urgences. Lors de cette expérimentation, les réévaluations et les visites de fin d’HAD sont faites au domicile principalement par SOS médecin en convention avec l’HAD. Le médecin coordinateur de l’HAD articule les soins et tous les intervenants.
L’enfant la possibilité de se déplacer avec une bouteille d’oxygène fournie par l’HAD. Lors de la saison 2022-2023, il y a eu 5,3% de retour en hospitalisation conventionnelle, aucun décès aucune hospitalisation en réanimation. Tous les parents ayant répondu au questionnaire de satisfaction en fin d’HAD étaient globalement satisfaits de l’HAD. Le cout moyen d’une journée d’HAD est 4 fois inférieur à celui d’une journée d’hospitalisation conventionnelle. Dans cette expérimentation, 332 jours d’hospitalisation conventionnelle ont été évités. Ce protocole permet de libérer des lits d’hospitalisation conventionnelle ; d’augmenter la satisfaction des patients et de faire des économies considérables, tout en maintenant une bonne qualité de soins. Cette expérimentation est toujours en cours.
Dans le cadre direct de ce protocole d’HAD initié par l’hôpital se posent plusieurs questions.
Quel rôle possible pour le médecin généraliste libéral dans le cadre du suivi de l’enfant en HAD (Le médecin généraliste veut-il ? Peut-il ? Quelles seraient les conditions financières de l’implication ?).
Quelle place pour la médecine libérale dans cette situation ?
A moyen terme et à plus long terme se pose la question de l’utilité de l’HAD dans l’arsenal thérapeutique du médecin généraliste libéral dans le cadre d’une inter professionnalité : y’a-t-il un intérêt pour une trajectoire de soin en HAD pédiatrique initiée par le médecin généraliste ? Est-ce que le médecin généraliste libéral pourrait s’approprier l’HAD pédiatrique ?
L’objectif de ce questionnaire est de mesurer l’implicabilité des médecin généralistes libéraux de la région lyonnaise dans ce protocole.
Il y a 25 questions dans ce questionnaire.